Léon Vivien, le poilu virtuel qui racontait la guerre 14-18 sur Facebook, est mort au combat
–
Il a raconté son quotidien, avec 98 ans de décalage. Léon Vivien, un instituteur créé par le musée de la Grande guerre de Meaux, a finalement trouvé la mort mercredi au combat, a «annoncé» un de ses proches sur sa page Facebook. Le jeune homme n’a jamais existé mais son histoire a été écrite avec un grand souci de vraisemblance sur le réseau social. Avec succès: plus de 54.000 fans ont suivi les tribulations de cet instituteur engagé dans la guerre.
Le récit de Léon Vivien, né le 10 septembre 1885, commence le 28 juin 1914. «L’archiduc François Ferdinand assassiné!», publie le jeune homme sur sa page Facebook, en référence à l’événement considéré comme le déclencheur du conflit.
Léon est «tombé pour son pays»
Viennent ensuite la déclaration de guerre de l’Allemagne, l’assassinat de Jaurès.
Et le témoignage: l’entraînement, le front, les permissions pendant lesquelles le soldat peut retrouver femme et enfant, la mort des copains…
Jusqu’à ce que le jeune homme succombe, à son tour, le 22 mai 1915, il y a 98 ans. «L’artillerie vient de se taire. On sait ce que ça signifie: les Allemands vont charger (…) Je ne suis plus un homme du vingtième siècle, je suis un soldat de Crécy, un soudard du Moyen Âge, un fantassin sans armure», écrit-il dans un dernier message.
Léon Vivien «est tombé pour son pays», raconte à son épouse son ami Eugène, qui précise: «On a pu le mettre en terre dans un gentil coin où y’a pas eu la guerre. Il y sera bien, votre Léon.»
E.O.
la page Facebook de Léon Vivien: https://www.facebook.com/leon1914?fref=ts